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Histoires Web dimanche, mars 2
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« Ici, c’est chez moi. Enfin, c’était chez moi. » Au milieu de son salon dévasté et qui baigne dans cinq centimètres d’eau trouble mélangée à des morceaux de plâtre, Jean-Laurent Nava montre l’étendue des dégâts de son appartement, à Saint-Benoît, dans l’est de l’île de La Réunion. Les meubles, vêtements, et tous les objets du quotidien sont sans doute perdus. Vendredi 28 février, les vents de près de 200 km/h enregistrés dans cette commune ont soufflé une grande partie de la toiture de l’immeuble où il vit avec son épouse et ses quatre filles. La tôle semble avoir été enroulée comme celle d’une boîte de conserve. Le plafond du logement s’est ensuite écroulé. Des cloisons sont tombées.

Tôt le matin, cet employé du cimetière de la commune avait pourtant pris un café « tranquille » sur sa terrasse. Quand les vents les plus violents sont arrivés, il a commencé par mettre son canapé en protection contre la baie vitrée, orientée à l’est d’où arrivaient les rafales. Et puis, « la gouttière a sauté et la tôle du toit s’est déchirée, les murs bougeaient et c’est comme si tout avait explosé ». Dans le chaos, en pleine alerte violette, Jean-Laurent Nava a exfiltré ses filles de 5, 6, 8 et 12 ans pour les confier à une voisine afin qu’elles soient protégées. « J’ai rarement peur, raconte ce solide quadragénaire, mais, là, j’ai vu le cyclone en face. »

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