La pirouette embarrasse la Préfecture de police de Paris. Le cabinet de Laurent Nuñez, préfet de police, a dû dénicher un poste, discrètement, pour l’un de ses cadres les moins discrets. Jérôme Foucaud, 59 ans, à la tête de l’importante direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC) jusqu’en décembre 2024, a cru pouvoir partir à la retraite… un peu trop tôt.
Selon les informations du Monde, une erreur de calcul dans ses droits l’aurait contraint à travailler plus longtemps que prévu pour bénéficier de sa retraite comme il l’avait initialement escompté. Problème : la découverte ne serait intervenue qu’après la nomination de son successeur et de cérémonies actant un « départ à la retraite » que personne sur l’île de la Cité, siège de la Préfecture de police, n’a pu ignorer. Haie d’honneur de plusieurs centaines d’effectifs, dizaines de motos de la brigade de répression de l’action violente motorisée (BRAV-M) sirènes hurlantes, fumigènes : fin novembre 2024, dans la cour de la Préfecture, ce proche collaborateur de M. Nuñez quittait son poste en fanfare.
« Directeur de la DOPC, c’est fini. (…) Quelques congés à prendre puis la retraite », précisait-il sur LinkedIn, au moment de poster la vidéo de l’hommage qui lui était rendu. Des louanges prolongées sur X : le 2 décembre, l’ex-ministre de l’intérieur Gérald Darmanin « [veut] rendre hommage au travail du grand flic qu’est Jérôme Foucaud (…) au moment où il quitte la police nationale », et le préfet Laurent Nuñez annonce qu’« il a choisi de faire valoir ses droits à la retraite, après cinq années et demie passées à la tête d’une prestigieuse direction ».
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