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Histoires Web samedi, octobre 19
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« Les choses ne font que commencer » : plusieurs milliers de manifestants, selon l’Agence France-Presse (AFP), se sont rassemblés samedi 19 octobre à Fort-de-France, déterminés à poursuivre le mouvement contre la vie chère en Martinique malgré l’accord signé sur une baisse des prix de l’alimentaire.

L’Etat avait annoncé mercredi soir avoir signé un accord notamment avec les distributeurs pour baisser de « 20 % en moyenne » les prix de l’alimentaire en Martinique, théâtre depuis septembre d’une mobilisation émaillée de violences. Or, cet accord n’a pas été signé par le Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC), le collectif à l’origine du mouvement, qui avait appelé à un rassemblement samedi sur le parking d’un stade.

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L’accord signé par les autorités ne concerne que « 6 000 articles, est-ce qu’on peut accepter ça ? », a lancé samedi face à la foule le leader du mouvement, Rodrigue Petitot – surnommé le « R » -, accueilli comme une rock star sous les applaudissements. « Non ! », lui a répondu la foule en chœur, poings levés et vêtue de rouge, la couleur emblématique du mouvement.

« Jusqu’alors, on acceptait en silence. Est-ce qu’on continue le combat ? », demande alors Rodrigue Petitot, ce à quoi ses partisans répondent « Oui », toujours le poing levé. « Ce combat c’est notre combat (…), si on dit que personne ne peut circuler, personne ne pourra circuler. On est chez nous ici », martèle alors le « R », qualifiant l’accord d’« échec ».

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« Le mouvement va s’étendre »

« Les choses ne font que commencer, le mouvement est là, a pris naissance et il va s’étendre », affirme, sous couvert de l’anonymat, un habitant portant un T-shirt à l’effigie du militant anticolonialiste martiniquais Frantz Fanon.

Même son de cloche pour Supa Maya, nom d’artiste d’une chanteuse locale qui a « envie que notre peuple, que les enfants d’aujourd’hui puissent connaître un meilleur avenir à la Martinique ». Raison pour laquelle « il faut qu’on fasse quelque chose, si on capitule, il y a tout qui empire », poursuit-elle.

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Après un premier couvre-feu partiel mis en place du 18 au 26 septembre pour contenir les émeutes, le préfet a décrété de nouvelles interdictions de déplacement nocturne sur l’ensemble du territoire à compter du 10 octobre. Ces mesures sont en vigueur jusqu’à lundi.

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Le Monde

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