En 2009, Estelle et Hervé Francès, fondateurs de l’agence de communication Oko et collectionneurs d’art contemporain, créent la fondation d’entreprise qui porte leur nom. Etablie à Senlis (Oise), elle accueille expositions, rencontres et résidences. Il lui faut peu de temps pour figurer parmi les lieux intéressants de l’art contemporain en Ile-de-France. Forts de ce succès, les Francès ont décidé d’ouvrir un second espace, plus proche de Paris, dans le siège de leur entreprise, une ancienne usine à Clichy (Hauts-de-Seine).
Il est inauguré avec une sélection de travaux de 39 artistes pris dans leur collection. Le titre de l’exposition est d’abord plus intrigant qu’explicite : « La vie est une plaie dont je ne me défais pas. » A une exception près, les artistes réunis sont vivants et, pour la plupart, quadragénaires ou quinquagénaires. Ils sont de toutes nationalités. La notoriété de plusieurs d’entre eux est largement établie : c’est le cas de Gloria Friedmann, Gérard Gasiorowski, Jake et Dinos Chapman, Hans Op de Beeck ou Andres Serrano. D’autres sont, comme on dit, repérés de longue date, et leur présence ici confirme leur reconnaissance : ainsi en est-il d’Oda Jaune, de Nazanin Pouyandeh, Gilles Barbier, Guillaume Bresson ou Stéphane Pencréac’h. D’autres, enfin, devraient être bientôt davantage connus : l’artiste d’origine algérienne installé en France Bilal Hamdad, l’Irakien Hamdan Saray, qui vit entre Bagdad et Bruxelles, ou l’Iranien Nasser Bakhshi, dont l’atelier est à Tabriz, dans le nord-ouest de l’Iran.
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