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Histoires Web dimanche, novembre 24
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Quelques écrans pour afficher l’ordre du jour, une estrade avec des micros et une petite centaine d’adhérents assidus. Dans la salle numéro 9 de la zone B, à l’entrée du dédale de tentes de la 29e Conférence des parties pour le climat (COP29) de Bakou, le Climate Action Network (CAN) tient l’un de ses nombreux points quotidiens. « Il faut bien souligner les arguments des pays en développement, rappelle à la tribune Janet Milongo, spécialiste kényane des énergies renouvelables. Nous devons être stratégiques, ce sont les trois derniers jours de la COP. Poussons, poussons, poussons… »

Hamdi Benslama s’empare du micro. Responsable du plaidoyer pour l’organisation ActionAid, le jeune homme défend la nomination de l’Union européenne (UE) au Fossil of the Day, une récompense satirique décernée par le CAN tous les jours de la COP. « Cela fait trois ans que tout le monde discute du New Collective Quantified Goal et nous n’avons toujours pas de quantum de la part de l’UE », lance-t-il au sujet du texte central de cette conférence qui doit fixer les aides à apporter aux pays en développement. Salve d’applaudissements. La candidature de la Suisse, « très polie, trop silencieuse », dans les négociations climatiques, est aussi acclamée.

En fin de journée, dans la petite zone réservée aux actions des ONG, une jeune femme portant un déguisement gonflable de dinosaure salue les spectateurs, et un maître de cérémonie en queue-de-pie, affublé d’un masque et d’un chapeau, fait chanter les spectateurs sur la musique de Jurassic Park. Deux jeunes femmes reçoivent les récompenses au nom de l’UE et de la Suisse. « Nous méritons ce prix, ne sommes-nous pas un des plus grands émetteurs historiques ?, ironise l’incarnation des Vingt-Sept. Nous demandons aux autres pays de nous aider pour que nous puissions vous aider. » Une référence au fait que l’UE réclame un élargissement de la base des contributeurs.

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La petite foule amassée hue et filme pendant que des diplomates en costume quittent au pas de course une réunion pour en rejoindre une autre. Scène classique des COP, lieu de mélange des genres où les réunions réservées aux leaders mondiaux jouxtent des happenings de la société civile.

Une des plus grandes forces de frappe

Au milieu de l’immense archipel d’une conférence des Nations unies pour le climat, la société civile a toujours représenté une île importante. A Bakou, sur les 50 000 participants prévus, 9 882 badges ont été délivrés à des membres d’ONG. Fédération de 1 900 associations présentes dans 130 pays, le CAN possède l’une des plus grandes forces de frappe de la société civile sur les sujets climatiques. Pendant les COP, le réseau a le privilège d’organiser tous les jours une conférence de presse dans l’une des deux grandes salles. De quoi donner de la visibilité aux 60 organisations adhérentes venues à Bakou.

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