« Le climat, le climat, oui, mais est-il encore question d’architecture avec tout ça ? », a protesté un homme, crâne lisse, chemise bleu roi, installé au milieu de l’amphithéâtre, à l’issue de la présentation du programme de la Biennale d’architecture et de paysage qui se tient depuis début mai, et jusqu’au 13 juillet, à Versailles.
Les commissaires de cinq des neuf expositions de cette troisième édition avaient brièvement résumé leur propos, la présidente de la Région Ile-de-France, Valérie Pécresse, en avait rajouté en citant les quatre tours à vent qui rafraîchiront bientôt le lycée de Nangis, en Seine-et-Marne, c’en était trop.
Ce sont les architectes Sana Frini et Philippe Rahm qui ont répondu le plus habilement à cette interpellation. Puisque en 2100, le climat de Paris et sa région ressemblera à celui des sud de l’Espagne, de l’Italie, ou du nord de l’Afrique, allons voir ce qu’il se pratique déjà de ce côté du globe, et depuis fort longtemps, proposent-ils avec « 4 degrés Celsius entre toi et moi », six séquences installées dans la grande galerie de l’école d’architecture.
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