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Histoires Web jeudi, février 20
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La Berlinale, lancée jeudi 13 février, a vu sa moquette rouge cernée par la neige qui s’est abattue sur la capitale allemande, venue estomper les fastes du protocole. Dès le premier week-end, la manifestation commençait fort en ouvrant une fenêtre sur le jeune cinéma chinois. Deux films s’y sont télescopés, ayant beaucoup de choses à se dire.

D’un côté, Living the Land, qui démarrait la compétition sur les chapeaux de roue, de l’autre, The Botanist, fable plus modeste présentée en section « Generation ». L’un comme l’autre sont des fictions rurales marquant un retour au village natal. Tous deux ont pour personnage principal un petit garçon rêveur, s’immergent dans un territoire avec une vraie passion pour son étendue et ses reliefs.

Si l’on se souvient du Retour des hirondelles (Li Ruijun, 2022), une tendance se dessine assurément, d’ailleurs non sans ambiguïté : dans ce « retour à la terre », faut-il voir une façon de s’éloigner de Pékin ou de s’arranger avec l’idéologie officielle ?

Lire la critique : Article réservé à nos abonnés A la Berlinale 2025, une compétition sous le signe des jeux de miroirs et des récits éparpillés

The Botanist se déroule aux confins de la province du Xinjiang, dans l’extrême nord-ouest du pays, frontalier du Kazakhstan oriental, où se niche une sorte de « Chine kazakhe ». Arsin, un petit garçon kazakhophone, somnambule et parfois sujet à des visions, vit en compagnie des plantes, se constituant en solitaire un herbier comme on écrit son journal intime. La nature est son grand rêve, dont la caméra caresse les formes luxuriantes au fil de ses déambulations entre sous-bois, rivières et collines. Le récit porte sur sa rencontre, le temps d’un été, avec une fillette de la majorité han (à l’échelle du pays, mais pas dans le Xinjiang), qui bientôt s’en ira, comme tous les autres villageois partant travailler dans les grandes villes.

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