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L’une des façades, intacte, affiche encore le nom de l’hôtel : Les Glaciers. Mais l’autre s’ouvre, béante, sur le plancher du premier étage qui plonge dans le vide. Au fond de la pièce, le canapé gris, l’évier et le luminaire du plafond n’ont pas bougé, comme suspendus à un passé heureux. A La Bérarde (Isère), l’un des berceaux de l’alpinisme, la vie s’est arrêtée entre le 20 et 21 juin 2024, laissant des bâtiments éventrés et des vies éparpillées.
Lors d’une nuit que les habitants décrivent comme « apocalyptique », une crue torrentielle charrie 1 million de mètres cubes d’eau et 300 000 mètres cubes de pierres et de sable et coupe en deux ce hameau des Alpes, niché à 1 700 mètres d’altitude. Cent quatorze personnes sont évacuées par hélicoptère, et un couple est sauvé par les CRS dans des conditions extrêmes, quelques minutes avant que leur maison ne soit engloutie. Par miracle, il n’y a aucun mort. Soixante-six bâtiments sont endommagés, dont 18 détruits ou ensevelis, de même que la route et le pont. De la chapelle emblématique, seule la cloche est retrouvée, un kilomètre plus bas. Un traumatisme.
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