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Derrière la rangée de baigneurs, un Tiralo, fauteuil amphibie muni de deux flotteurs jaunes, s’éloigne vers le large. Au creux du hamac central, Elise Arnaud flotte dans la fraîcheur de l’eau. Sa mère et son beau-père nagent à ses côtés, profitant, comme les familles autour, de la chaude journée d’août à Pornichet (Loire-Atlantique). A la fin de la baignade, le fauteuil retrouve le sol et peut être remonté vers le sable sec, où Elise va ensuite se reposer sur son matelas gonflable.
La jeune femme a 22 ans. Touchée par une méningite dans l’enfance, puis par une lourde opération du dos, elle est restée un « petit gabarit », explique sa mère, Virginie Jéhanno. Pour autant, « le Tiralo permet de ne pas la porter, ça nous repose. Dans le Morbihan, où l’on est partis une semaine, on doit beaucoup la porter, sur les chemins de randonnée, les dunes… »
Leur bronzage doré atteste que la famille vient souvent, depuis Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), à quelques kilomètres, sur la plage des Libraires. Ils y trouvent des fauteuils Tiralo mais aussi un tapis de cheminement vers la mer, des douches et des sanitaires adaptés aux personnes à mobilité réduite, et une rampe d’accès en pente douce, rénovée en 2024, proche de quatre places de stationnement réservées – « on arrive le matin, avec le pique-nique, car il y a très peu de parkings », précise Virginie.
« La fréquentation augmente »
« Ça fait dix ans que je viens. J’ai vécu [l’ancien dispositif de] “la pente”, où l’on appelait un CRS pour venir nous aider », se rappelle Catherine (qui n’a pas voulu donner son nom), poussant le fauteuil de son fils de 53 ans, Jean-Michel. Elle salue un aménagement « magnifique », mais pointe des détails à améliorer : « Le tapis, en juillet, ça va. Mais, en août, ça bouge un peu, je suis obligée de rouler en arrière. Ce serait aussi sympa d’avoir des voiles d’ombrage, pour le soleil. »
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