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Histoires Web mercredi, janvier 29
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La plus ancienne photographie représente une cellule de six membres du mouvement de jeunesse léniniste dans l’école juive de Volodarka, dans la région de Kiev, en 1920. Rakhil Givand-Tikhaya raconte que tous, dont son père Gersh et son oncle Israel, sont morts durant la seconde guerre mondiale, soit au combat, soit tués par l’occupant nazi. Les images les plus récentes racontent la vie de famille de Kiev, Kharkiv, Odessa ou Marioupol dans l’Ukraine en guerre, entre 2022 et 2024.

Après vingt-quatre ans de recherches, d’entretiens et d’archivages de photographies, l’exposition « Un siècle juif ukrainien », ouverte dimanche 26 janvier au Centre de commémoration de l’Holocauste de Babi Yar, à Kiev, est le premier résultat public en Ukraine de la quête acharnée du journaliste, photographe et documentariste américain Edward Serotta, qui s’est donné pour mission, depuis quatre décennies, de documenter l’histoire juive d’Europe centrale et orientale, à travers des entretiens individuels et des archives photographiques familiales.

Alors que l’Europe célèbre le 80e anniversaire de l’ouverture du camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau, Edward Serotta constate que « l’intérêt en Ukraine pour l’histoire juive du pays est très fort ». Arrivé en Europe dans les années 1980 et fondateur de Centropa, une organisation basée à Vienne et destinée à la préservation de la mémoire juive dans l’est de l’Europe, M. Serotta est allé à la rencontre de milliers de familles. Son travail spécifique sur l’Ukraine, résultat de 1 200 entretiens et de la digitalisation de 25 000 photographies, est présenté depuis des années dans des dizaines d’écoles du pays, et son exposition va désormais voyager dans les principales villes.

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