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De toutes les armes à sa disposition, Donald Trump a choisi d’employer la plus lourde dans la bataille qui l’oppose à Harvard. La plus célèbre université du monde s’est vu notifier, jeudi 22 mai, l’interdiction d’accueillir des étudiants étrangers, avec un ultimatum de soixante-douze heures pour se plier aux volontés de l’administration.

Les quelque 6 800 élèves étrangers bénéficiant actuellement d’un visa étudiant, soit plus d’un quart des effectifs totaux, sont priés de trouver une autre université d’accueil ou de rentrer immédiatement chez eux. Un séisme pour la faculté située à Cambridge, près de Boston, dans le Massachusetts. La perte de l’habilitation à accueillir des postulants d’autres pays est synonyme de déclassement international.

Sur le campus, la stupeur, voire la terreur, régnait, jeudi après-midi, selon plusieurs étudiants étrangers joints par Le Monde. Aucun n’a accepté de s’exprimer en son nom propre, de peur de perdre son visa. « On n’arrête pas de recevoir des appels d’élèves affolés, qui se demandent si leur présence sur le territoire est encore légale ou s’ils vont être envoyés dans des centres de détention, comme c’est arrivé à des étudiants arrêtés, explique Vincent Pons, professeur à la Harvard Business School, dont environ un tiers des étudiants de MBA sont étrangers. Je suis sidéré et en colère, tout cela est un prétexte pour cibler ce qui est perçu comme un contre-pouvoir. Ce qui est en jeu, c’est la liberté de parole, la liberté d’enseigner, la liberté de faire de la recherche. »

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