Le plus frappant, en arrivant dans l’immense espace de la Foire internationale du livre (FIL) de Guadalajara (dans l’Etat de Jalisco, dans le nord-ouest du Mexique), est cette marée humaine qui descend la large rampe d’accès et envahit tous les jours ces 45 000 mètres carrés d’exposition. De longs cortèges se forment à toute heure devant la billetterie, les salles de conférences et les auteurs qui signent leurs ouvrages. Pour sa 38e édition, la FIL a reçu 1,1 million de visiteurs en neuf jours, du 30 novembre au 8 décembre. Elle continue d’être le plus important salon littéraire en langue espagnole, avec la présence de près de 650 auteurs et de 2 800 maisons d’édition.
Non seulement ce salon rassemble une foule de curieux, mais il est aussi devenu, au fil des ans, le rendez-vous annuel du monde intellectuel et littéraire du Mexique, où résonnent les principaux débats qui animent le pays. Cette année, des personnalités aux opinions diverses, voire antagonistes, ont échangé sur le féminisme, la migration, la démocratie ou encore la militarisation. « La FIL est un trésor national dont il faut prendre soin, elle a survécu à tous les soubresauts du pays et reste le meilleur espace de pluralisme et de diversité », observe la politologue mexicaine Denise Dresser.
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