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Histoires Web samedi, avril 19
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Lorsqu’on lui relate l’anecdote de ce collectionneur américain du Middle West qui achetait des tableaux impressionnistes parce qu’il les trouvait « jolis », la réaction de David Nahmad, pourtant homme affable, est immédiate : « Quand j’entends quelqu’un dire cela, je me lève et je sors ! Les tableaux ne sont pas “jolis”, ils ne sont pas faits pour ça. Les tableaux, il faut faire l’effort de les lire, de les comprendre. Ce sont des sources de connaissance ! »

Lire le portrait (en 2013) : Article réservé à nos abonnés Les Nahmad, marchands d’art en stock

La sienne est encyclopédique : pas seulement parce que, avec sa famille – ses deux frères, Joseph (dit « Joe ») et Ezra, désormais décédés, collectionnaient avec lui –, il possède plusieurs milliers d’œuvres d’art des maîtres, grandes et petites, des XIXe et XXe siècles, mais surtout parce qu’il sait tout d’elles : les circonstances dans lesquelles l’artiste les a peintes, leur pedigree, leurs prix d’achat (pas seulement celui auquel il les a payées, mais aussi ceux réalisés lors des ventes précédentes) et, dans le cas d’une vente publique, bien souvent qui en était le sous-enchérisseur…

Ancien champion du monde de backgammon, l’homme a encore, à 78 ans, une mémoire phénoménale, atout essentiel dans ce jeu. Il se souvient ainsi du titre du tout premier article de fond qui leur fut consacré, en 1995, par le mensuel Beaux-Arts Magazine, révélant au grand public la passion dévorante d’un trio de collectionneurs et marchands jusqu’alors restés très discrets : « Main basse sur le marché de l’art. » En effet, durant une des pires crises que le monde de l’art ait connues, entre 1990 et 1996, ils furent pratiquement les seuls acheteurs lors des grandes ventes aux enchères et acquirent ainsi, à des prix relativement modérés, des œuvres considérables.

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