Un pan du toit a été pulvérisé. Jeudi 17 juillet, à 10 h 20, le tir d’un char de l’armée israélienne a touché l’église de la Sainte-Famille, refuge de 500 chrétiens de la bande de Gaza et de dizaines de réfugiés musulmans du quartier de Zeitoun de la ville de Gaza, au nord de l’enclave. Selon le patriarcat latin de Jérusalem, trois personnes ont été tuées dans cette attaque. Saad Salameh, l’agent d’entretien de la paroisse, âgé de 60 ans, et Foumia Ayyad, 84 ans, ont été blessés dans la cour de l’église et sont morts peu de temps après, à l’hôpital Al-Maamadani. Najwa Abu Daoud, 73 ans, a aussi péri dans l’attaque.
Neuf autres personnes ont été blessées, dont le père Gabriel Romanelli, le curé de la paroisse. « Légèrement blessé à la jambe, il a été rapidement soigné, précise Farid Jubran, un représentant du patriarcat latin de Jérusalem, joint par téléphone. Il s’est tout de suite remis au travail pour soutenir les fidèles. »
Bloqué à Jérusalem après l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 et le début de la guerre, le religieux n’avait pu revenir auprès de sa paroisse qu’en mai 2024, à l’occasion d’une visite du cardinal italien Pierbattista Pizzaballa, patriarche de Jérusalem, dans le territoire palestinien. Connu pour avoir échangé, par téléphone ou en visio, presque tous les jours avec le pape François jusqu’à la mort de celui-ci, le prêtre argentin de 55 ans se démène depuis plus d’un an pour maintenir sa petite communauté à flot au cœur des bombardements israéliens. Cours pour les plus jeunes, distribution d’eau potable, messes quotidiennes, le quinquagénaire est sur tous les fronts.
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