Jeudi 5 juin, les trois points de distribution de la Fondation humanitaire pour Gaza (GHF), une organisation opaque soutenue par les Etats-Unis et censée distribuer des colis alimentaires aux Palestiniens de l’enclave, sont restés clos, après leur fermeture la veille. Une semaine après sa mise en place, le nouveau système d’aide humanitaire imposé par Israël s’écroule déjà.
Selon les autorités de santé de l’enclave, une centaine de Palestiniens ont été tués depuis le 27 mai en tentant d’atteindre les centres de distribution de la GHF, notamment celui de Tal Al-Sultan, dans l’ouest de Rafah, à la frontière avec l’Egypte. Mardi 3 juin, le Boston Consulting Group, l’un des plus grands cabinets de conseil au monde, a annoncé retirer ses équipes du programme. Dans la foulée, GHF a indiqué engager des discussions avec l’armée israélienne « afin de renforcer les mesures de sécurité au-delà du périmètre immédiat des sites » de distribution de l’aide, selon un porte-parole joint par Le Monde. Le porte-parole arabophone de l’armée israélienne a annoncé, le 3 juin, que les routes vers les points GHF sont désormais interdites et considérées comme des « zones de combat ».
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