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Dans le bureau de Patrick Proisy, faisant face à un grand portrait de Louise Michel, figure de la Commune, trône une affiche sur l’évolution des délits à Faches-Thumesnil (Nord) sur ces cinq dernières années. « Il y a cet imaginaire que sécurité et gauche ne vont pas ensemble, c’est faux », défend le maire La France insoumise (LFI), issu d’une famille de policiers et qui, face à la réalité des enjeux locaux, fait de la sécurité l’une de ses priorités, à rebours de son parti.
Le professeur d’histoire de 37 ans a été élu en mars 2020 dès le premier tour, avec 53,02 % des voix contre 46,98 %, face à Nicolas Mazurier (divers droite), dans cette commune de 18 000 habitants qui jouxte Lille. Et s’il y a bien une chose que l’édile aime répéter à propos de son élection et de son équipe municipale, c’est qu’ils ont « fait le Nouveau Front populaire avant l’heure, dès 2020 ».
Ce natif de Cambrai (Nord) s’initie à la politique sur les bancs de la fac de Lille-III, en 2005, auprès de la Ligue communiste révolutionnaire. Les meetings d’Olivier Besancenot, figure du Nouveau Parti anticapitaliste et candidat aux élections présidentielles de 2002 et 2007, l’intéressent un temps. Avant qu’il ne s’en détourne pour une approche « plus populaire et pacifiste de la conquête du pouvoir par les urnes ».
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