Ils sont une petite centaine à s’être réunis, jeudi 12 février après-midi, à Clermont-Ferrand, devant le siège social de Centre France, à l’appel de la CGT, du SNJ, du SNJ-CGT, de l’UNSA et de la CFDT. Des délégations de la plupart des journaux du groupe de presse régionale, qui publie huit quotidiens et neuf hebdomadaires sur quatorze départements et quatre régions, sont venues demander une entrevue à la direction, accompagnés par des salariés de Clermont-Ferrand, quelques élus locaux et sympathisants.
Ce rassemblement fait suite à différents mouvements de grèves organisés au sein de Centre France depuis une quinzaine de jours, qui ont empêché neuf parutions de l’édition du Puy-de-Dôme du journal phare La Montagne et la publication de l’ensemble des journaux du groupe les 29 janvier et 8 février.
Les tensions avec la direction ne sont pas nouvelles, en raison « de l’absence de dialogue », « de l’impossibilité de comprendre la logique des décisions » et « de la dégradation des conditions de travail suite à plusieurs réductions d’effectifs », selon Laurence Coupérier, journaliste à La Montagne et déléguée syndicale SNJ. Mais la colère s’est cristallisée depuis l’annonce, en juin 2024, d’un plan de départs volontaires qui prévoyait la suppression de 70 postes au sein des titres La Montagne et L’Eveil de la Haute-Loire.
Le tout suivi par le projet de suppression, dans le cadre d’une gestion des emplois et parcours professionnels et de la mixité des métiers, de 20 emplois, sur les 66 actuels, au sein de l’imprimerie de Clermont-Ferrand, à l’occasion de son prochain déménagement. « Nous allons passer de deux à une seule rotative beaucoup plus performante, ce qui peut justifier la suppression de certains postes, mais pas autant. Seuls 10 départs sont acceptables, sinon, ça ne fonctionnera pas », insiste Christine Rowdo, secrétaire du CSE La Montagne et du comité de groupe Centre France, et élue CGT.
Refus de hausses salariales
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