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Histoires Web samedi, février 8
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Deux jeunes hommes encagoulés, armes lourdes à la main et faisant feu à la sortie de la station de métro Clemenceau, à Bruxelles : les images filmées par les caméras de surveillance, mercredi 5 février, ont fait le tour du monde et secoué le monde politique belge. Mais elles n’émeuvent plus Myriam, une habitante de ce quartier déshérité d’Anderlecht, à 600 mètres de la gare du Midi, la plus fréquentée du pays : « Ici, la drogue on y est confrontés tous les jours et je veux déménager au plus vite, ce quartier est aux mains des dealers et des zombies. »

Cette mère, qui souhaite garder l’anonymat, raconte que sa fille, élève de l’Athénée Leonardo Da Vinci, à quelques centaines de mètres, voit tous les jours des revendeurs au pied de son établissement d’enseignement secondaire. D’ailleurs, le directeur de l’école, Stéphane Nelissen, collecte patiemment chaque matin les seringues et pipes à crack qui jonchent le sol.

La zone Clémenceau, aux mains d’un gang marocain, est l’un des points de deal de cette commune, à l’ouest de la capitale. Un autre se situe au Peterbos, où une fusillade a éclaté dans la nuit du jeudi 6 au vendredi 7 février, au pied de l’une des treize barres d’immeubles qui constituent la plus vaste zone HLM du pays. C’était le quatrième règlement de comptes en trois jours dans la ville. Au total : un mort et trois blessés. En 2024, 92 échanges de coup de feu – dont 60 dans le quartier Midi – liés au trafic de drogue ont été recensés. Ils ont causé la mort de neuf personnes et fait des dizaines de blessés.

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