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« Vous allez voir. Pendant quelques semaines, on va entendre que l’Allemagne est de retour en Europe. Mais ça ne va pas durer », lâche un diplomate européen, alors que le nouveau chancelier, le chrétien-démocrate Friedrich Merz, était à Bruxelles vendredi 9 mai, en ce jour de célébration du 75e anniversaire de la déclaration Schuman, qui avait proposé la création de la Communauté européenne du charbon et de l’acier. Il y a rencontré Antonio Costa, le président du Conseil européen, sa compatriote Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission, ainsi que le secrétaire général de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord, Mark Rutte.

L’arrivée à la chancellerie de Friedrich Merz était très attendue par la sphère européenne, où personne ne regrette son prédécesseur. Coincé par une coalition difficile à gouverner, empêtré dans la crise du modèle allemand, incapable de travailler avec Paris, le social-démocrate Olaf Scholz s’est en effet peu investi dans les affaires communautaires, qui ont pâti de l’attentisme de Berlin.

« Ma priorité absolue sera de renforcer l’Europe le plus rapidement possible », avait lancé Friedrich Merz au soir des élections législatives qu’il a remportées le 23 février. Depuis sa prise de fonctions, le 6 mai, il a souhaité donner corps à cette stratégie en se rendant d’abord à Paris puis à Varsovie et à Bruxelles, « au troisième jour de [s]on mandat », a-t-il insisté vendredi. Le chancelier a répété son attachement à l’Union européenne (UE), qu’il avait déjà servie quand il était eurodéputé entre 1989 et 1994, « au moment de la réunification » allemande. « D’une certaine manière, je rentre à la maison à Bruxelles, je rentre à la maison en Europe », a-t-il lancé.

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