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Histoires Web lundi, février 10
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Il y a quelque chose de l’ordre du cadrage à la Wes Anderson ou du travelling d’une comédie musicale à traverser, de la rue, la boutique de luxe à l’atmosphère feutrée, tout en longueur et parfaitement ordonnée, avant de pousser les battants de La Verrière, espace baigné de lumière où la symétrie se désaxe. Consacrée aux expositions de la Fondation d’entreprise Hermès dans la capitale belge, cette grande salle immaculée et coiffée de verre est l’écrin d’expositions ambitieuses, où les amateurs d’art croisent vendeurs et vendeuses affairés faisant circuler chariots et boîtes orange entre le magasin et les réserves.

« Antre » est le nom un peu magique que le jeune commissaire d’exposition des lieux, Joël Riff, a donné à l’accrochage dévolu à l’artiste Pélagie Gbaguidi, Béninoise d’origine installée depuis vingt-cinq ans à Bruxelles, dont c’est, à 60 ans, la première exposition en solo dans sa ville d’adoption. Le mot lui est venu de la visite de l’atelier de l’artiste, installé dans un ancien café de village du sud de la capitale belge, côté flamand, où il a découvert le travail de peinture et de dessin de celle qui est connue à l’international pour ses installations, ses textes et ses performances. Ainsi était son antre créateur, empli de fureurs et d’incandescences au pastel et au crayon de couleur, au fusain, aux pigments purs ou à la peinture acrylique sur drap ou emballage domestique cartonné.

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