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Les recours se multiplient à mesure que les drapeaux palestiniens ou israéliens gagnent les devantures des mairies. La justice a ordonné à la mairie de Besançon de retirer le drapeau palestinien qu’elle avait fait installer lundi sur le parvis de l’hôtel de ville, a annoncé le tribunal administratif dans un communiqué, jeudi 26 juin. Saisi par la préfecture du Doubs, ce dernier estime que l’édile Anne Vignot (Les Ecologistes) « a porté gravement atteinte au principe de neutralité des services publics » en affichant ce drapeau, et lui ordonne de le retirer.

Pour le tribunal, l’installation du drapeau palestinien aux côtés des drapeaux français, européen et ukrainien sur l’esplanade des Droits de l’homme devant la mairie « doit être regardée comme symbolisant la revendication d’une opinion politique ». Les drapeaux seront retirés samedi à 14 h 30, a précisé la mairie dans un communiqué.

« Je reste choquée quant à cette décision. Et inquiète de ce qu’elle révèle : la dénonciation d’un massacre, le soutien à un peuple affamé et sous les bombes n’est donc plus une cause qui nous rassemble sous la bannière de la République ? », réagit Mme Vignot dans ce communiqué.

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Le préfet du Doubs, Rémi Bastille, avait demandé mardi à la mairie de retirer le drapeau palestinien, mais l’édile avait tenté de plaider sa cause dans une lettre argumentée transmise au représentant de l’Etat. Le préfet est malgré tout resté sur sa position et avait saisi en référé le tribunal administratif.

Plusieurs autres mairies ont dû retirer des drapeaux palestiniens, comme Mitry-Mory (Seine-et-Marne) ou Gennevilliers (Hauts-de-Seine), à la suite de décisions judiciaires.

Jeudi, c’est la mairie de Nice qui a, elle, été contrainte de retirer les drapeaux israéliens accrochés sur sa façade, depuis les attaques meurtrières du Hamas le 7 octobre 2023, après une décision de justice.

Pour le tribunal administratif de la ville, le maire (Horizons) Christian Estrosi affirmait vouloir cantonner ce geste « à un symbole de soutien aux otages israéliens détenus par le Hamas, organisation terroriste pour l’Union européenne ». Mais « ce pavoisement, eu égard à sa persistance dans le temps, à l’ampleur prise par le conflit au Moyen-Orient et aux tensions mondiales existantes, ne peut être regardé comme un unique symbole de soutien aux otages mais doit être regardé comme un soutien à l’Etat israélien et donc comme la revendication d’une opinion politique », a estimé la juridiction.

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Le Monde avec AFP

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