Dans le hall bondé de l’aéroport Bergerac-Dordogne-Périgord, l’heure est aux dernières accolades. Angela Prace, une Britannique de 55 ans installée à Eymet, près de Bergerac, en Dordogne, a du mal à laisser repartir sa sœur pour l’Angleterre après sa semaine de vacances en France. La fratrie n’est pas sûre de pouvoir se retrouver à Noël.
En réponse à l’augmentation de la taxe de solidarité sur les billets d’avion instaurée par le gouvernement français en mars – elle passe de 2,63 euros par vol et par passager à 7,40 euros sur les vols intra-européens –, la compagnie aérienne low cost Ryanair, qui relie Bergerac à l’aéroport de Londres-Stansted, a annoncé, fin juillet, « l’arrêt de ses opérations » au cours de la saison hivernale, entre le début du mois de novembre et la fin mars 2026. Deux autres aéroports tricolores sont concernés : Brive-la-Gaillarde (Corrèze) pour sa liaison vers Porto, et Strasbourg pour celles vers Porto également et Agadir (Maroc).
Avec l’annonce de British Airways, lundi 25 août, d’assurer six vols entre Londres et Bergerac en fin d’année uniquement, Angela Prace a, néanmoins, une chance de voir sa sœur lors des fêtes de fin d’année, mais il est peu probable qu’elle puisse dénicher des tarifs aussi attractifs que ceux de Ryanair. Si ces six vols de British Airways sont une bonne nouvelle, ils ne retirent en rien l’inquiétude qui règne à Bergerac et sa région.
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