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La Plage est la scène la plus bucolique des Eurockéennes de Belfort, dont la 35e édition se tient jusqu’au dimanche 6 juillet. Posée sur la rive du lac du Malsaucy, elle ressemble à une arche lacustre, illuminée, vendredi 4 juillet, pour la venue de Yodelice, double de Maxime Nouchy – orthographié Maxim Nucci. Curieusement, celui qui est devenu un musicien incontournable dans le paysage national depuis les années 2010 ne s’était jamais produit aux Eurockéennes, un des plus gros festivals français.
Son pseudonyme, hérité d’une maison familiale dans le sud de l’Espagne, La Casa Yodelice, où il a imaginé son deuxième album récompensé d’une Victoire de la musique, Tree of Life (2009), est bien connu des fans de Johnny Hallyday. Ils savent gré à Yodelice d’avoir raccroché l’idole, lors de ses dernières années, aux racines rockabilly et blues, notamment avec l’album De l’amour (2015), dont ce fidèle collaborateur a écrit toutes les musiques (sauf une) et a été le réalisateur.
Ce n’est pas tout à fait le même homme qui se présente en deuxième partie de soirée aux festivaliers, à Belfort. A l’intérieur d’une structure futuriste noire et dentelée évolue un homme-orchestre, héritier lointain et bruitiste de l’Alsacien Rémy Bricka. Affairé à jouer puis pérenniser des sons de synthétiseurs, déclencher des beats, chanter d’une voix caverneuse et rehausser l’ensemble de riffs de guitare aussi lourds que ceux de Black Sabbath et de solos saturés.
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