Même si les fêtes de Noël sont achevées et les décorations lumineuses retirées des villes, la crèche est un sujet toujours d’actualité à Beaucaire, commune du Gard de 15 000 habitants. Dernier rebondissement en date : lundi 20 janvier, alors qu’elle était sommée, dans une ordonnance du tribunal administratif de Nîmes en date du 13 janvier, de payer la somme totale de 19 000 euros pour avoir exposé, dans l’hôtel de ville, une crèche de Noël, la mairie de Beaucaire a annoncé qu’elle l’avait déplacée de quelques mètres. Elle explique l’avoir installée, non plus dans le hall, mais dans l’accueil de la mairie.
Le maire, Nelson Chaudon (Rassemblement national, RN), qui a succédé, en juillet 2024, à Julien Sanchez (RN) – aux commandes de la ville de 2014 à 2024 – estime, dans un communiqué provocateur, avoir répondu aux attentes du tribunal, « qui exigeait le retrait de la crèche de Noël dans le hall de l’hôtel de ville ». Dans ce même communiqué, la ville explique avoir fait en sorte « d’éviter une vilaine épidémie de grippe chez les santons ».
Et d’expliquer : « Les ordonnances du tribunal administratif ne demandaient pas autre chose que le démontage de l’exposition “de l’escalier d’honneur de l’hôtel de ville”. Ces ordonnances sont donc en l’état respectées, l’accueil de la mairie étant un lieu distinct de l’escalier d’honneur de l’hôtel de ville. » La mairie de Beaucaire annonce également avoir formé un « recours en cassation » estimant qu’il s’agit « d’une exposition culturelle, artistique et festive au sens de la jurisprudence du Conseil d’Etat ».
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