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Histoires Web samedi, octobre 19
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Les bolides des mers volent au-dessus des vagues. Leur coque de près de 22 mètres de long soulevée par les foils (sortes d’ailes d’eau), les AC75 glissent sur l’eau à près de 50 nœuds (92 km/heure). Au large du Port olympique de Barcelone, des dizaines de grands yachts, des charters touristiques et des petits bateaux se font une place, coque contre coque derrière les bouées délimitant la zone de compétition de la 37e Coupe de l’America, afin d’avoir la meilleure vue sur les manœuvres des futuristes monocoques. Dans les fan zones installées sur la plage de la Barceloneta et le Port Vell, des écrans géants permettent aux spectateurs de mieux comprendre ce qui se passe à bord, à quelques mètres au large. Depuis le 12 octobre, coup d’envoi de la finale entre le challenger britannique Ineos Britannia et le defender néo-zélandais Emirates Team New Zealand, les supporters « kiwis » du tenant du titre y ont afflué. En cas de victoire, samedi 19 octobre, leur équipe peut une nouvelle fois remporter la plus ancienne compétition internationale de voile – elle remonte à 1851.

« La Coupe de l’America représente un point d’inflexion pour Barcelone, le symbole d’une ville qui se réactive et reprend confiance en elle. Et elle a été une bonne excuse pour opérer une transformation du littoral et reconnecter la ville à la mer », se félicitait, trois jours plus tôt le socialiste Jaume Collboni, maire de la cité catalane.

Avant d’accueillir la compétition, le Port olympique a été remis en état, remodelé et modernisé. Construit pour les Jeux olympiques de 1992, il était devenu une zone de discothèques prisée des touristes alcoolisés, dégradée, malfamée et délaissé des Barcelonais, Les locaux face aux quais sont à présent réservés à des entreprises de « l’économie bleue », en lien avec la mer. L’école municipale de voile a été rénovée et un espace gastronomique nouveau a été ouvert. La digue a été renforcée et accompagnée de nouvelles structures de protection immergée, pour tenir compte de la violence des tempêtes et du changement climatique, tout en favorisant la régénération des fonds marins. Le grand parking a été transformé en une place publique. Des pergolas apportant de l’ombre et recouverte de panneaux solaires ont été installées et des expositions y sont organisées. « Nous voulons que les Barcelonais se réapproprient les lieux », résume Olga Cerezo, directrice du Port olympique. La transformation, complétée à 60 % et qui a déjà coûté près de 60 millions d’euros, a été saluée par les riverains.

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