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Histoires Web mercredi, juillet 23
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Peu connu du grand public, même si ses travaux ont été présentés dans plusieurs musées américains et européens, Jordan Wolfson (né en 1980) est cependant très apprécié du marché de l’art, surtout depuis qu’il est représenté par les puissantes galeries Sadies Coles, Larry Gagosian et David Zwirner. D’abord intéressé par la vidéo, il s’est ensuite penché sur les possibilités offertes par l’informatique. Ainsi, Female Figure (2014) est une des pièces maîtresses de l’« AMA Collection » de Laurent Asscher et trône en majesté dans l’espace que le milliardaire et collectionneur d’art belgo-monégasque, fort sympathique au demeurant, a ouvert, en avril, dans le quartier de Cannaregio à Venise, en Italie.

Il faudrait plutôt dire qu’elle s’y trémousse : l’œuvre est un robot féminin (et fortement sexué malgré un masque assez hideux) qui danse, non pas agrippé à une de ces barres métalliques verticales familières des amateurs de strip-tease, mais relié au mur par un tube horizontal chromé qui y ressemble fort. Ceci pour la partie visible.

De l’autre côté de la paroi qui supporte le miroir où elle se contemple (en même temps qu’elle y regarde les spectateurs), une jeune femme, réelle celle-ci, est sagement assise dans un petit bureau fermé aux regards, et pianote sur les claviers d’une batterie d’ordinateurs sans lesquels l’œuvre serait incomplète : ce que la sculpture « voit » dans les expressions du visage des visiteurs est traité grâce à des logiciels de reconnaissance faciale par l’informaticienne afin de permettre au robot dansant d’interagir avec leurs réactions.

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