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Histoires Web vendredi, juin 13
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LETTRE D’ATHÈNES

C’est un art quasiment disparu que s’évertuent à perpétuer les gérants de l’Athinaion.
Dans le hall d’entrée de ce cinéma du centre d’Athènes, seul un vieux projecteur d’époque exposé devant le bar à pop-corn fait écho à l’aspect vintage des gigantesques affiches des films au programme, fraîchement peintes à la main et exposées sur la façade de l’établissement.

De Pierrot le fou à Avatar, en passant par la dizaine de films grecs produits chaque année, l’Athinaion commande et déploie chaque semaine depuis soixante-cinq ans les affiches peintes à la main des nouveaux films en exploitation dans ses salles. Une tradition progressivement disparue du monde du septième art à partir du milieu des années 1970, mais que les propriétaires successifs – tous issus de la même famille – de ce cinéma fondé en 1960 n’ont jamais abandonnée.

Derrière toutes ces affiches se cache le travail de l’artiste Virginia Axioti qui a pris, depuis une dizaine d’années, le relais de Vassilis Dimitriou, un ex-boxeur, autodidacte en peinture, mort en septembre 2020. Petite-fille de l’un des deux frères ayant fondé l’Athinaion, Virginia Axioti est la dernière peintre de Grèce à perpétuer cet art en voie de disparition à l’échelle mondiale. Chaque semaine, cette diplômée des beaux-arts d’Athènes peint à l’acrylique, dans son atelier situé sur l’île de Lesbos, les billboards des films projetés dans les deux grandes salles de l’Athinaion.

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