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Afin de ressentir tout l’enchantement que génère cette exposition, il faut la parcourir dans un sens, puis dans l’autre, sur la pointe des pieds, en suivant le chemin de pierre tracé entre des murs tapissés de bambou. Hôte du Musée royal des beaux-arts d’Anvers, en Belgique, temple des grands maîtres flamands qui a l’intelligence de s’ouvrir à des artistes contemporains, le plasticien Hans Op de Beeck, 56 ans, convie le visiteur à un « Voyage nocturne », déroutant et envoûtant, au fil d’une dizaine de salles plongées dans la pénombre et baignées par une musique douce. Il faut concevoir cette visite comme une promenade à pas lents, sous un ciel étoilé, parmi des œuvres en plâtre d’un gris pâle et uniforme : leur enlever la couleur était, pour l’artiste, un moyen de « faciliter la compréhension de l’essence et du caractère intemporel des choses ». « Le gris éloigne du réalisme pour privilégier l’évocation d’une humeur », explique-t-il.

Lire le reportage (en 2022) : Article réservé à nos abonnés Le nouveau musée d’Anvers fait swinguer ses chefs-d’œuvre

L’artiste, né à Turnhout, dans la province d’Anvers, qui œuvre à Anderlecht, dans la région de Bruxelles, a renoncé à la datation de ses productions, à leur titrage, au descriptif des matériaux utilisés, et à toute explication en fait. Ses 39 sculptures et installations, minuscules ou géantes, composent un monde onirique que le visiteur interprétera comme bon lui semble. Op de Beeck a voulu faire de cette balade une invitation lancée à tout un chacun pour qu’il construise son propre récit à part de figures et d’objets étranges ou banals, surprenants ou quotidiens.

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