Meilleures Actions
Histoires Web mardi, janvier 7
Bulletin

C’est le bouquet final du spectacle. Quand les deux orques, Wikie et Keijo, se propulsent dans les airs et exécutent une pirouette symétrique, des cris de stupéfaction éclatent dans le public de Marineland, à Antibes (Alpes-Maritimes). Puis les corps monumentaux des deux cétacés retombent d’un grand « splash » dans le bassin bordé de palmiers, sur fond de musique de Noël. Le présentateur reprend le micro : le prochain spectacle, la Dolphin Fantasia, est dans une heure.

« Ces jours-ci, les applaudissements sont un peu plus intenses. Les gens savent que c’est la dernière fois qu’ils voient ces orques… On sent leur soutien. Pour nous, c’est un deuil », livre Mickaël (les personnes citées par leur prénom ont souhaité conserver leur anonymat), dresseur d’orques, employé depuis trente ans dans ce parc.

Dimanche 5 janvier au soir, Marineland ferme définitivement ses portes. La fin d’une histoire commencée il y a cinquante-cinq ans, en 1970, qui s’achève dans la déconfiture, après une décennie noire qui a coulé ce site touristique majeur de la Côte d’Azur. Le groupe espagnol Parques Reunidos, qui a racheté Marineland en 2006, privilégie désormais le développement d’Aquasplash, son parc aquatique avec toboggans, situé juste à côté, avec des projets d’extension. L’hôtel Marineland, ouvert en 2015, continuera de fonctionner, en changeant de nom.

Il vous reste 84.2% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.