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Histoires Web dimanche, avril 13
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Des spectateurs font la queue pour une boisson au maté et un paquet de chips avant de rejoindre la salle du cinéma associatif Cavia, à Amsterdam. S’apprêtent-ils à voir le dernier Bridget Jones ? Non, ils sont là pour… un film pornographique. Emmitouflée dans un blouson en moumoute bariolée, la réalisatrice de porno alternatif franco-mexicaine Carmina mime des réactions mi-étonnées, mi-dégoûtées : « Mais vous regardez du porno au cinéma ? Ben oui, parce que… c’est du cinéma ! Même qu’on mange du pop-corn devant », s’amuse-t-elle. D’ici à quelques minutes, la deuxième édition du Porn Film Festival local débutera pour quatre jours, avec 146 vidéos, des conférences et de nombreuses performances live.

Dès les premières images à l’écran, une question émerge, qui ne nous quittera plus : qu’est-ce que le porno, au juste ? Le film s’appelle The Lesbian Alien Darkroom Fisting Operetta on Venus, et s’il fallait le résumer en un mot, on choisirait « ovni ». Aux commandes d’une navette, un capitaine vogue dans l’espace jusqu’à une orgie surnaturelle où des femmes en tenue de pieuvre éjaculent par chaque tentacule. On se croirait devant Le Voyage dans la Lune, de Georges Méliès, métissé avec un show drag-queen, porté par une figure à mi-chemin entre la Vierge Marie et Dalida, parée d’un costume de vulve rose. C’est aussi étrange qu’envoûtant, esthétiquement renversant.

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