Dissimulée derrière un haut mur d’enceinte, au cœur d’un parc de quatorze hectares sur les hauteurs d’Alger, l’ambassade de France ne laisse rien paraître de la crise qui mine les relations entre les deux pays et réduit au strict minimum ses activités. Aux abords de cette représentation diplomatique parmi les plus vastes de la République française à l’étranger, reconnaissable au drapeau tricolore hissé en bordure du chemin Abdelkader-Gadouche, le rythme ne décélère que tard le soir, lorsque les commerces baissent leur rideau et que la commune d’Hydra reprend des allures de quartier résidentiel.
A l’intérieur du parc Peltzer (du nom d’un ressortissant russe qui en fit l’acquisition en 1902), en revanche, la vie s’écoule au ralenti, à l’ombre des eucalyptus et des haies d’aloès, pour les quelque 300 personnes – des salariés parfois accompagnés de leur famille – qui vivent sur le site. Les deux tiers de l’effectif participent aux différentes missions de l’ambassade, le tiers restant est constitué par le personnel du consulat.
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