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Histoires Web lundi, avril 7
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L’escalade est enrayée. De là à parler de réconciliation, il y a loin de la coupe aux lèvres. La visite de Jean-Noël Barrot à Alger, dimanche 6 avril, marque assurément un apaisement dans la relation bilatérale après « une période de tension inédite », selon les mots même du ministre français des affaires étrangères à la sortie de son entretien avec le président Abdelmadjid Tebboune au palais d’El Mouradia. Ces six mois de tempête diplomatique, déclenchée en juillet 2024 par le changement de pied promarocain de Paris sur le dossier du Sahara occidental, puis attisée par une série noire de litiges – arrestation à la mi-novembre de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, controverses à répétition sur la récupération par l’Algérie de ses ressortissants expulsés… – auront placé les deux capitales au bord de la rupture.

L’heure est donc venue de « tourner la page des tensions actuelles » afin de « reconstruire un partenariat d’égal à égal serein et apaisé », a précisé M. Barrot à l’issue d’une longue rencontre – près de deux heures et demie – avec M. Tebboune faisant suite à un premier entretien avec son homologue, Ahmed Attaf. Les circonstances de cette reprise du dialogue disent à la fois la singularité et la fragilité du format actuel de la relation bilatérale. La singularité tient dans le lien personnel entre Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune dont l’échange téléphonique du 31 mars a permis à lui seul d’endiguer la dérive. Alors que les deux présidents ne s’étaient plus parlé depuis le 30 juillet 2024, date de la reconnaissance par M. Macron de la « souveraineté marocaine » sur le Sahara occidental, le seul rétablissement du contact a dissipé la nuée d’orage.

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