Le chef de l’armée libanaise n’obtient pas le nombre de voix requises au premier tour, un deuxième scrutin organisé dans deux heures
Le commandant en chef de l’armée, Joseph Aoun, candidat favori pour l’élection présidentielle au Liban, a obtenu 71 voix au premier tour du scrutin, jeudi, au Parlement, alors qu’il avait besoin de 86 votes pour être élu.
Le président du Parlement, Nabih Berri, a déclaré que la séance reprendrait à 13 heures (heure de Paris) après une suspension de deux heures. Les 128 députés sont divisés entre ceux qui soutiennent le chef de l’armée et ceux qui sont favorables au camp du Hezbollah, pro-iranien, qui ne s’est pas prononcé.
Les autres prétendants à la présidence déclarés sont l’ancien ministre des finances Jihad Azour, haut fonctionnaire du Fonds monétaire international, et le général Elias Bayssari, directeur de la sûreté générale.
Le contexte est jugé plus favorable que par le passé en raison de l’affaiblissement du Hezbollah à la suite de la campagne militaire d’Israël et de la chute de Bachar Al-Assad en Syrie. Le poste présidentiel est réservé à un chrétien maronite en vertu du système de partage du pouvoir entre communautés religieuses.
Cette élection permettra de mesurer le nouvel équilibre des forces au Liban depuis l’offensive israélienne de l’automne contre le mouvement chiite, lequel avait porté Michel Aoun à la présidence en 2016, et depuis la chute en décembre du clan Al-Assad, longtemps à la manœuvre dans le pays du Cèdre, que ce soit directement ou par l’intermédiaire de ses alliés, comme le Hezbollah.