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Près de vingt-quatre heures après l’annonce de la mort de Jean-Marie Le Pen, sa fille Marine Le Pen a commenté la disparition du cofondateur du Front national, mercredi 8 janvier, dans un message sur le réseau social X. « Un âge vénérable avait pris le guerrier mais nous avait rendu notre père. La mort est venue nous le reprendre. Beaucoup de gens qu’il aime l’attendent là-haut. Beaucoup de gens qui l’aiment le pleurent ici-bas. Bon vent, bonne mer Papa ! », a écrit la cheffe de file des députés du Rassemblement national (RN) à l’Assemblée.
Jean-Marie Le Pen, figure de l’extrême droite française et présent au second tour de l’élection présidentielle de 2002, est mort mardi à l’âge de 96 ans à Garches (Hauts-de-Seine), dans un établissement où il avait été admis il y a plusieurs semaines.
« Jugement de l’histoire »
Ses obsèques auront lieu samedi dans sa ville natale de La Trinité-sur-Mer (Morbihan), a fait savoir mercredi le vice-président du RN, Louis Aliot. La cérémonie se tiendra « dans l’intimité familiale », a précisé sur TF1 l’ancien compagnon de Marine Le Pen. Jean-Marie Le Pen avait exprimé par le passé le souhait d’être inhumé dans le caveau familial à La Trinité-sur-Mer.
Ce cadre devrait s’avérer propice au recueillement, a estimé M. Aliot, malgré les manifestations d’opposants dans plusieurs villes mardi soir pour célébrer la mort du tribun d’extrême droite. « Ils ne vont pas venir manifester à un enterrement. Et s’ils le font, je suppose que l’Etat veillera à les maintenir loin », a déclaré le maire de Perpignan, qui a par ailleurs confirmé que Mme Le Pen avait appris le décès de son père par la presse en revenant d’un déplacement à Mayotte.
Les réactions à la mort de Jean-Marie Le Pen sont nombreuses depuis mardi. « Son rôle dans la vie publique (…) relève désormais du jugement de l’histoire », a simplement écrit l’Elysée dans un communiqué. Le premier ministre, François Bayrou, s’est quant à lui attiré des critiques pour n’avoir qualifié que de « polémiques » les multiples scandales qui ont marqué la carrière du cofondateur du Front national.
« Pour le Rassemblement national, il restera celui qui, dans les tempêtes, tint entre ses mains la petite flamme vacillante de la nation française », a écrit de son côté le RN dans un communiqué, tandis que le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a estimé que si « le combat contre l’homme est fini, celui contre la haine, le racisme, l’islamophobie et l’antisémitisme qu’il a répandus continue ».
