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Histoires Web dimanche, décembre 29
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Olivier Dosne a longtemps partagé sa carrière entre sa blouse de pharmacien et ses mandats d’élu. Maire (Les Républicains) de Joinville-le-Pont depuis 2008, ancien député du Val-de-Marne (2004-2005, 2010-2012) et conseiller régional d’Ile-de-France, le sexagénaire a cédé son fonds commercial au premier trimestre cette année et n’est donc plus le gérant ni l’exploitant de la Pharmacie principale, située au 30 rue de Paris, juste en face de l’hôtel de ville de cette commune du Val-de-Marne. Comme le confirment plusieurs sources, dont un responsable de l’officine, l’édile reste toutefois « propriétaire des murs » et continue de percevoir un loyer.

L’ex-pharmacie du maire, qui compte une vingtaine de salariés, pourrait devenir un sujet de discussion très clivant à l’approche des élections municipales de 2026. Selon nos informations, M. Dosne est en effet visé par une enquête préliminaire du parquet de Créteil pour des faits présumés de « prise illégale d’intérêts » en lien avec son ancienne officine.

Confiées à la brigade de répression de la corruption et de la fraude fiscale, ces investigations découlent d’une plainte déposée, en septembre 2020, par Jacques Desprairies, médecin retraité et ex-copropriétaire d’une « maison de maître datant de 1848 », comme il la décrit, sise au 30 rue de Paris, du moins jusqu’à sa vente contre son gré et sa destruction, dans le cadre du projet de zone d’aménagement concertée (ZAC) des Hauts de Joinville.

Réserves du commissaire-enquêteur

Un projet controversé, notamment car il a nécessité la destruction d’un parc naturel de 1 888 m2, planté d’arbres centenaires, « un gâchis environnemental éhonté, un scandale qui a privé les Joinvillais d’un espace arboré d’une grande qualité », estime Michel Laval, ex-conseiller municipal d’opposition et coprésident de l’association France Nature Environnement 94.

Au-delà de ces considérations écologiques, le docteur Desprairies a d’abord saisi la justice pour dénoncer les manœuvres présumées de M. Dosne. Il dit avoir « toujours été étonné par le maintien de la pharmacie du maire [anciennement située au 36 rue de Paris] pendant toute la période de réalisation des travaux de la ZAC des Hauts de Joinville et des conditions de son transfert ultérieur [au 30 rue de Paris] ».

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