Meilleures Actions
Histoires Web lundi, décembre 23
Bulletin

Donald Trump a annoncé, dimanche 22 décembre, vouloir arrêter le « délire transgenre » dès son premier jour à la Maison Blanche le mois prochain, dans une nouvelle salve du camp républicain contre les droits de la communauté LGBTQ +.

Dès l’investiture le 20 janvier, « je signerai des décrets pour mettre fin aux mutilations sexuelles des enfants, exclure les transgenres de l’armée et les exclure des écoles primaires, des collèges et des lycées », a martelé le prochain président américain. « La politique officielle des Etats-Unis sera qu’il n’y a que deux genres, homme et femme », a poursuivi le vainqueur de la présidentielle du 5 novembre devant une foule de jeunes conservateurs réunis à Phoenix, dans le sud-ouest du pays.

Les traitements médicaux destinés aux mineurs pour changer de genre ou l’accès des femmes transgenres aux compétitions sportives féminines sont des sujets brûlants dans des Etats-Unis polarisés. Pendant la campagne électorale, le milliardaire républicain avait brandi à l’envi l’épouvantail de ce que le camp conservateur voit comme le diktat du « wokisme » et de la bien-pensance.

Les républicains s’opposent aux droits LGBT + dans les Etats qu’ils contrôlent et, au Congrès américain, des élus de droite ont voulu bloquer en novembre l’accès aux toilettes pour femmes du Capitole de la première femme transgenre élue à la Chambre, Sarah McBride. Le « wokisme doit s’arrêter », a encore dit le républicain sous les applaudissements de la foule.

Lire aussi l’enquête | Article réservé à nos abonnés Comment la droite tech américaine a pris le pouvoir

« La plus grande opération d’expulsion de l’histoire »

Donald Trump, qui deviendra le 20 janvier le 47e président des Etats-Unis après avoir battu la démocrate Kamala Harris, a également redoublé d’attaques dimanche à Phoenix sur l’immigration, autre thème de prédilection durant sa campagne. Ce jour-là, a-t-il promis, « je signerai toute une série de décrets pour fermer notre frontière aux immigrés illégaux et stopper l’invasion de notre pays. Et le même jour, nous allons débuter la plus grande opération d’expulsion de l’histoire des Etats-Unis. »

« Le 20 janvier sera véritablement le jour de la libération en Amérique », a-t-il asséné lors de cet événement organisé par Turning Point USA, une organisation fondée par le polémiste d’extrême droite Charlie Kirk, soutien de Donald Trump. « Tout membre étranger d’un gang sera expulsé et je désignerai immédiatement les cartels comme des organisations étrangères terroristes », a tonné M. Trump.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Aux Etats-Unis, l’immigration au cœur des premières nominations de Donald Trump

Dans son propos de plus d’une heure – à la manière de ses meetings de campagne -, l’ancien et futur président a enchaîné ses priorités pour son prochain mandat, qu’il promet comme un « âge d’or », et insisté sur la rapidité avec laquelle il veut mettre en place ses réformes.

Sans mentionner des longues négociations politiques qui ont évité in extremis samedi une paralysie du gouvernement fédéral américain, il a également répété ses priorités en matière de politique étrangère. « Je vais mettre fin à la guerre en Ukraine, je vais arrêter le chaos au Moyen-Orient et je vais empêcher, je le promets, la Troisième Guerre mondiale », a déclaré Donald Trump, sans donner de détail sur sa manière d’y parvenir.

Le Monde Mémorable

Testez votre culture générale avec la rédaction du « Monde »

Testez votre culture générale avec la rédaction du « Monde »

Découvrir

Il a également réitéré ses menaces de la veille vis-à-vis du canal de Panama, accusant les autorités panaméennes qui le contrôlent entièrement depuis 1999 de ne pas traiter les navires américains « équitablement ». Si cela ne change pas, a tonné l’ancien magnat de l’immobilier, « nous demanderons à ce que le canal de Panama soit tout de suite rendu aux Etats-Unis. »

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Donald Trump cherche la sortie de guerre, en Ukraine et au Proche-Orient

« Président Musk »

Face aux interrogations sur l’influence politique grandissante d’Elon Musk, le président élu a assuré que son allié ne pouvait pas devenir président des Etats-Unis, car « il n’était pas né dans ce pays ». « Je suis tranquille, vous savez pourquoi ?, a-t-il demandé à la foule. Il ne peut pas l’être, il n’est pas né dans ce pays », a poursuivi le républicain à propos du patron de Tesla et SpaceX, né en Afrique du Sud et naturalisé américain. « J’aime être accompagné de gens intelligents », a développé Donald Trump, assurant qu’Elon Musk n’était pas en train de « récupérer la présidence ».

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Comment Elon Musk et Donald Trump ont poussé le Congrès au bord de la paralysie budgétaire

Donald Trump répond là aux critiques, venus notamment du camp démocrate, qui ont dépeint l’homme le plus riche du monde en « président Musk » ces derniers jours, tant il occupe l’espace politique auprès du président élu

Cette semaine, celui qui est chargé d’une mission extra-gouvernementale de dérégulation et de réduction de la dépense publique a semblé donner le ton de l’agenda politique. L’homme aux plus de 200 millions d’abonnés sur son réseau X a sonné la charge contre un texte budgétaire, affirmant : « Cette loi ne doit pas passer. » Donald Trump lui a emboîté le pas, poussant les Etats-Unis au bord d’une paralyse budgétaire. Le Congrès est parvenu in extremis à un accord dans la nuit de vendredi à samedi.

Lire l’éditorial du « Monde » | Donald Trump est déjà aux affaires, Elon Musk aussi

Le Monde

Réutiliser ce contenu

Share.
© 2024 Mahalsa France. Tous droits réservés.