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Histoires Web jeudi, décembre 19
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Le document est toujours en cours de finalisation avenue de Ségur, à Paris, dans les locaux de France Stratégie. L’organisme de réflexion rattaché à Matignon, force de proposition sur les grandes orientations économiques de la France, y formule ses propositions pour décarboner le secteur de la sidérurgie, responsable d’environ 7 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) mondiales. Ce n’est qu’une note d’analyse d’une trentaine de pages, qui devrait être rendue publique d’ici à la fin de l’année 2024 et n’a pas de valeur contraignante sur le plan réglementaire. Mais ce travail, que Le Monde a pu consulter, crispe déjà tout un pan de la filière.

En cause : un simple schéma, d’apparence a priori banale, intitulé la « sliding scale » – littéralement « échelle glissante ». Derrière cette appellation se cache une méthode inhabituelle d’évaluation de l’impact climatique d’un produit. L’opération se fait en deux temps. D’abord, l’impact dudit produit est évalué de manière tout à fait classique, c’est-à-dire en estimant les émissions de gaz à effet de serre liées à sa fabrication. Puis une note est attribuée à ce produit, en tenant compte de la proportion d’acier recyclé dans le procédé.

Ce qui fait débat, c’est que plus la part d’acier recyclée est importante, plus le niveau d’exigence pour obtenir une bonne note l’est également. Ainsi, le même score peut être attribué au produit d’un industriel qui a émis deux fois plus de GES pour le produire que son homologue de la filière recyclage, pourtant en principe plus vertueuse sur le plan environnemental.

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