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Le changement de cap du cognac est brutal. Le prestigieux vignoble s’apprête à arracher des vignes en 2025. Le projet, qualifié de « plan d’adaptation du vignoble », a été validé par l’interprofession, vendredi 13 décembre. Une volte-face radicale alors même qu’il s’était lancé, ces dernières années, dans une stratégie d’expansion à marche forcée. La forte décélération de la croissance des ventes, en Chine comme aux Etats-Unis, après le choc de la crise liée au Covid-19, puis celui de l’inflation, assortie de la volonté de Pékin de taxer les importations depuis janvier, a pris la précieuse eau-de-vie charentaise à contre-pied.

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Symbole du coup de froid qui s’abat sur cette prestigieuse appellation, le Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC) a décidé, fin novembre, d’abandonner le projet de construction d’un nouveau siège social, signé Jean-Michel Wilmotte, à Cognac (Charente). Mais, pour les viticulteurs, la potion risque d’être encore plus amère. D’autant qu’ils ressentent les effets du ralentissement depuis deux ans déjà. « En 2022, le rendement fixé par l’interprofession en fonction des besoins exprimés par les négociants était de 14,7 hectolitres d’alcool pur par hectare. Il est passé à 10,5 hectolitres, en 2023, puis à 8,64 hectolitres, en 2024. Soit une réduction de 40 % en deux ans », explique Matthieu Augier, viticulteur à Mainxe (Charente).

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