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Histoires Web mardi, décembre 17
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Des tirs de Kalachnikov annoncent le retour en terre promise. A Mouadamiyat Al-Cham (Syrie), en banlieue de Damas, il suffit de tendre l’oreille pour localiser les comités d’accueil. Au compte-gouttes, des combattants rebelles rentrent chez eux, dans cette ville de la Ghouta occidentale, parsemée d’oliviers. Après des années de séparation, les familles et les voisins les reçoivent à coups de tambours, de mizmar – une sorte de flûte – et de youyous stridulés par les femmes qui s’interrompent pour crier aux jeunes du quartier d’arrêter de tirer en l’air.

« Je n’ai pas reconnu ma propre maison », lâche Mahmoud Al-Shalabi, couteau et chargeurs de munitions harnachés à son uniforme de l’Armée nationale syrienne, une des factions rebelles soutenue par la Turquie qui a participé à l’offensive victorieuse de Hayat Tahrir Al-Cham (HTC), précipitant la chute de Bachar Al-Assad.

Si sa ville natale a changé, Mahmoud Al-Shalabi n’est plus le même non plus. Au début de la révolution, il avait 25 ans, travaillait comme boucher et n’avait jamais vu la mort de ses yeux. Aujourd’hui, il a la barbe longue, le visage strié de rides et son regard bleu a pris un air grave après neuf ans d’exil dans l’enclave rebelle d’Idlib, constamment pilonnée par le régime syrien et ses alliés russes et iraniens.

Mahmoud Al-Shalabi visite le cimetière des martyrs de Mouadamiyat Al-Cham (Syrie) avec sa famille, le 14 décembre 2024.

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