C’est un exemple parmi tant d’autres des défaillances d’entreprises qui se sont succédé tout au long de 2024 dans le secteur de la construction. Le sort du constructeur de maisons individuelles AST (et de sa filiale de promotion immobilière), un acteur de poids employant 450 personnes, a été scellé le 26 novembre par le tribunal de commerce de Lyon. Si sa branche « maisons en bois » a été reprise, et 118 emplois préservés, le reste de l’activité a été liquidé.
« Cette année a été cataclysmique », résume d’un mot Pascal Boulanger, le président de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI). La France n’aura mis en chantier que 250 000 logements en 2024, selon les derniers chiffres de la Fédération française du bâtiment (FFB), publiés mardi 17 décembre. « Nous n’avions pas atteint un tel niveau depuis les années 50, alors qu’on recensait à l’époque 20 millions de Français en moins », argue son président, Olivier Salleron.
A titre de comparaison, le nombre de logements neufs démarrés atteignait encore la barre des 390 000 en 2022 et même un pic de 430 000 en 2017. « Ce sera encore pire l’an prochain, pronostique M. Salleron, avec une nouvelle baisse de 5 % sur le logement neuf. Nous devrions descendre à 240 000 logements mis en chantier en 2025 ». Cet effondrement se serait traduit par la destruction de 30 000 emplois en 2024, et ce chiffre devrait s’amplifier pour atteindre 100 000 emplois en 2025.
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