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Histoires Web lundi, décembre 16
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FRANCE 5 – LUNDI 16 DÉCEMBRE À 21 H 05 – ENQUÊTE

Comme à son habitude, le magazine « Sur le front », présenté par Hugo Clément, débute par un constat alarmant. Les populations de cabillaud, de flétan, de mérou et de thon ont vu leur population « chuter de 90 % », précise le narrateur.

Comme à son habitude encore, il s’en prend ensuite aux entrepreneurs. Ce soir, ceux qui ont passé des « petits arrangements avec la nature » et avec le mot « sauvage », à savoir les producteurs de coquilles Saint-Jacques et de saumons. A priori pourtant la pêche à la coquille est ultracontrôlée, comme le montre le reportage à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine). C’est oublier qu’« une grande partie des coquilles Saint-Jacques ne sont pas nées par amour », mais par fécondation artificielle avant de passer les premiers mois de leur vie dans une écloserie bretonne.

Une technique similaire est utilisée pour les saumons dits « sauvages », en Alaska. Ni une ni deux, Hugo Clément se rend sur place – sans préciser s’il prend l’avion ou le train – pour un reportage efficace, avec notamment une scène de fécondation à la main des œufs par du sperme peu appétissante. « Les saumons naissent sans vue sur la rivière », s’attriste le commentateur.

Pratiques vertueuses

De retour dans les eaux territoriales françaises, le journaliste entend ensuite dénoncer la pêche scandaleuse du thon rouge encerclé par d’immenses filets flottants avec l’aide d’un militant de Sea Shepherd, l’ONG fondée par Paul Watson (pour rappel, Vakita, le média en ligne cofondé par Hugo Clément, a réalisé cet été un documentaire sur le défenseur des baleines incarcéré à Nuuk, au Groenland). C’est avec l’aide d’une autre ONG, Greenpeace, qu’il approche une autre « cible » commune : un chalutier dont le filet de 200 mètres capture plus de 1 000 tonnes de harengs.

Pour finir, comme toujours, la dernière partie révèle les pratiques vertueuses, en compagnie d’un pêcheur à la ligne professionnel, de pêcheurs de crevettes « au casier », ou sur le site d’un élevage de crevettes impériales des marais… Et il faut attendre les cinq dernières minutes pour que le professeur en écologie marine à Rennes Didier Gascuel révèle qu’il est tout à fait possible de manger du poisson sans culpabiliser pour la planète, y compris en faisant ses courses au supermarché, à condition de bien suivre ses conseils, comme, pour n’en citer qu’un, privilégier le poisson d’élevage herbivore tel le silure.

Une bonne nouvelle alors que l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail vante sur son site les « précieuses » qualités nutritionnelles du poisson et suggère d’en consommer deux fois par semaine, sans oublier les festifs coquillages et araignées de mer !

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés L’impact élevé de la pêche industrielle sur l’environnement

Sur le front : quels poissons acheter pour ne pas vider les océans ?, documentaire de Guillaume Dumant, présenté par Hugo Clément (Fr., 2024, 52 min).

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