« Sister-ship », d’Elisabeth Filhol, P.O.L, 320 p., 20 €, numérique 15 €.
En 2082, dans le nouveau roman d’Elisabeth Filhol, l’heure est à l’optimisme. Au Congrès international d’astronautique, le Chinois Lee Wang exhorte la communauté scientifique à saisir la chance que représente, pour la préservation du vivant, la possibilité de voyager aux confins du Système solaire. A la fin du XXIe siècle, l’espace « ne nous est pas plus hostile, dit-il, que ne l’était l’océan Indien » quand les Européens sont arrivés en Australie.
Si la Terre a bel et bien connu sa sixième extinction massive, puisque les espèces ont disparu à une vitesse battant « tous les records », l’humanité a su organiser la préservation du patrimoine génétique de la faune et de la flore. « Quantité d’espèces menacées ou déjà éteintes, à l’état de graines ou de gamètes, conservées dans des cuves d’azote liquide », constituent une garantie pour l’avenir. Quoi qu’il arrive, la vie pourra retrouver ses droits. A condition que ce patrimoine soit stocké en lieu sûr, loin des catastrophes qui peuvent en provoquer la destruction sur Terre. Sur Titan, par exemple, le satellite de Saturne dont la mission Cassini-Huygens a offert les premières images le 14 janvier 2005.
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