L’ancien président de l’Union des démocrates et indépendants (UDI), Jean-Christophe Lagarde, a été mis en examen le 8 décembre dans l’affaire des fausses accusations du Point visant Alexis Corbière et Raquel Garrido, ont fait savoir vendredi 13 décembre des sources proches du dossier et le parquet de Paris, auprès de l’Agence France-Presse.
Un policier détaché à la mairie de Drancy (Seine-Saint-Denis), Anouar Bouhadjela, aussi appelé Noam Anouar, a également été mis en examen le 10 octobre. Les deux hommes sont poursuivis pour « escroquerie en bande organisée et recel de biens provenant d’un vol », a précisé le parquet. « Ils ont été laissés en liberté sans mesures de sûreté », a-t-il ajouté.
En juin 2022, après le second tour des élections législatives où Mme Garrido a battu M. Lagarde dans la 5e circonscription de Seine-Saint-Denis, un article de l’hebdomadaire, écrit par le journaliste Aziz Zemouri, accusait indûment le couple d’avoir exploité une femme de ménage sans papiers, ce que les deux élus avaient aussitôt démenti fermement.
« Le Point » avait reconnu un article « mensonger »
« Tout est faux », avaient-ils réagi. L’article avait été retiré dès le lendemain. Dans une adresse à ses lecteurs, le journal avait admis que l’article s’était « révélé faux » et « mensonger ».
Le couple Garrido-Corbière avait déposé une plainte le 27 juin, suivie le lendemain de celle de M. Zemouri, qui vise, lui, Jean-Christophe Lagarde et M. Bouhadjela. Ce dernier était un policier détaché à la mairie de Drancy (Seine-Saint-Denis), qui a été dirigée par M. Lagarde de 2001 à 2017, avant que son épouse, Aude Lavail-Lagarde, en prenne la tête.
C’est, selon le récit de M. Zemouri, ce policier qui l’aurait contacté à la fin de mai pour le mettre en contact avec une femme prétendant être une aide ménagère, non déclarée et sans papiers, du couple de députés. M. Lagarde avait, de son côté, déposé plainte pour abus de confiance.
Dans une autre affaire, M. Lagarde a été condamné en décembre 2022 à dix mois de prison avec sursis pour avoir fourni à sa belle-mère un emploi fictif d’assistante parlementaire entre mai 2009 et août 2010. Affaibli par ces affaires judiciaires, l’ancien député avait quitté ses fonctions de président de l’UDI en octobre 2022.