le président de la République exclut de démissionner et promet une loi de finances spéciale avant la mi-décembre

Au lendemain de la censure du gouvernement Barnier, le ministre de l’intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, a plaidé, dans un entretien au Figaro, pour la nomination d’une personnalité de droite à Matignon, « parce que la France est à droite ».

Défendant le bilan de ses trois mois Place Beauvau, en clamant avoir obtenu les « premiers résultats » de sa « politique de fermeté », notamment sur l’immigration et la sécurité, M. Retailleau s’est dit « prêt à continuer et à terminer [son] travail » au ministère. « Celles et ceux qui sont attachés à l’intérêt supérieur de la nation ne peuvent pas se contenter de se planquer » face aux « risques majeurs de chaos », a-t-il fait valoir, appelant la droite à ne pas « fuir ses responsabilités ».

Il affirme pour autant qu’il refuserait de participer au gouvernement d’un premier ministre de gauche, et estime que « les Républicains devraient censurer n’importe quel premier ministre qui voudrait appliquer tout ou partie du programme délirant du NFP ». Plus tôt jeudi, le chef de file de son parti à l’Assemblée nationale, Laurent Wauquiez, avait déclaré que sa formation ne serait pas « dans le blocage ». « On ne sera pas dans la stratégie du pire (…), on ne fera pas tomber le gouvernement, on ne fera pas ce qu’a fait Marine Le Pen », avait assuré M. Wauquiez sur France 2.

Interrogé à propos d’une possible démission du président, le ministre démissionnaire a jugé une telle éventualité, comme conséquence de la motion de censure, « absurde sur le plan constitutionnel et dangereux sur le plan politique », critiquant toutefois la dissolution « inexplicable » d’Emmanuel Macron.