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OANI. L’acronyme n’est connu que des spécialistes et signifie objet ou un animal non identifié. Et c’est en raison d’une mauvaise rencontre avec un OANI que François Gabart, lancé avec son équipe dans une tentative contre le record du tour du monde à la voile sur son maxi-trimaran SVR-Lazartigue, a été contraint, dans la nuit du lundi 2 au mardi 3 décembre de faire demi-tour vers Concarneau (Finistère) .

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SVR-Lazartigue naviguait alors à 500 milles de l’Archipel des Açores, en direction de l’équateur. « Dans la nuit, on a abîmé fortement le foil [appendice latéral permettant au voilier de voler au-dessus de l’eau] tribord, vraisemblablement suite à un choc (…), a expliqué François Gabart dans un communiqué. C’est dur, forcément, car on était plutôt pas si mal, le bateau allait bien, il allait vite au portant. »

Selon l’équipe du skipper de 41 ans, « après analyse des dégâts, la décision a été prise de faire demi-tour pour rejoindre le plus rapidement possible Concarneau », port d’attache habituel du maxi-trimaran. « On a fait demi-tour parce que ça paraissait de toute façon difficile et compliqué que ce foil puisse tenir tout un tour du monde (…), peut-être qu’il aurait cassé au bout de quelques heures », a estimé Gabart.

Un léger retard pour « Sodebo Ultim 3 »

Le marin charentais et ses cinq membres d’équipage (Tom Laperche, Amélie Grassi, Antoine Gautier, Émilien Lavigne et Pascal Bidégorry) sont attendus entre vendredi et dimanche en Bretagne. Déjà détenteur du record autour du monde en solitaire, Gabart était parti samedi matin pour tenter de battre le record en équipage détenu par Francis Joyon (Idec), le Trophée Jules Vernes, depuis 2017 (40 jours, 23 heures, 30 minutes et 30 secondes).

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Si cette première tentative s’arrête soudainement, l’équipe n’a pas encore abandonné son projet pour cet hiver. « Potentiellement s’il n’y a rien d’autre de cassé sur le bateau, on pourrait être capable de repartir assez rapidement derrière, a dit le marin. On est encore au début de l’hiver (…), il reste encore plein de choses de possible. » La période d’attente s’étend généralement jusqu’au 15 février pour les équipages qui convoitent le record.

Parti douze heures plus tôt que le SVR-Lazartigue pour tenter de s’emparer du Trophée, le Sodebo Ultim 3 du marin Thomas Coville naviguait, mardi matin, au large du Cap Vert, accusant un léger retard sur le record de Francis Joyon.

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