Benyamin Nétanyahou menace d’une « guerre intensive » en cas de violation de la trêve

Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a signé mercredi un décret fixant les modalités de l’intérim lorsque son poste deviendra « vacant » qui écarte de facto le Hamas des affaires pendant cette période transitoire.

En l’état actuel de la législation palestinienne, c’est le président du Conseil législatif palestinien (CLP, Parlement) qui prend les rênes de l’Autorité palestinienne en cas de vacance du pouvoir. Or le CLP, où le Hamas avait la majorité, a été dissous par M. Abbas en 2018 après plus d’une décennie de tensions entre son parti, le Fatah, et le mouvement islamiste, qui a chassé l’Autorité palestinienne de la bande de Gaza en 2007.

Agé de 89 ans, le président de l’Autorité palestinienne, qui l’est resté bien que son mandat ait expiré en décembre 2009, a jusqu’ici résisté aux pressions de ceux qui lui enjoignent de désigner un dauphin ou de nommer un vice-président. Le décret publié mercredi stipule que, « si le poste de président de l’Autorité nationale devient vacant en l’absence du Conseil législatif, le président du Conseil national palestinien [PNC] assume temporairement » la charge.

Le Hamas, qui n’appartient pas à l’OLP, n’est pas représenté au PNC. Les députés ne sont pas élus, mais nommés, et le chef de ce conseil, Raouhi Fatouh, est un proche de M. Abbas, membre comme lui du Fatah, et plutôt inconnu du public. Le décret de M. Abbas prévoit la tenue d’une élection présidentielle dans un délai maximal de quatre-vingt-dix jours, qui peut être prolongé une fois seulement en cas de « force majeure ».