« Espion à l’ancienne », « Get Millie Black », « Ça, c’est Paris ! » : les séries de la semaine

LA LISTE DE LA MATINALE

De Cheers à The Good Place, en passant par Bored to Death, la présence de Ted Danson au générique d’une série a toujours été un heureux présage. La livraison de la semaine ne fait pas exception. Et si l’on veut un breuvage plus fort que les excellentes infusions que propose Espion à l’ancienne, on aura toujours le recours de suivre Millie Black dans son enquête à Kingston.

« Espion à l’ancienne » : enquête à la maison de retraite

Depuis quarante ans qu’il promène sa haute silhouette à la télévision, Ted Danson en est devenu l’une de ses figures les plus stylées, de ceux sur qui l’on peut compter pour donner un supplément d’élégance à une production Netflix un peu pantouflarde. Librement adaptée par Michael Schur (The Good Place) d’un documentaire chilien, Espion à l’ancienne fait de Danson un professeur à la retraite nommé Charles Nieuwendyk qui, pour tromper l’ennui après la mort de sa femme, répond à une petite annonce pour infiltrer une maison de retraite et élucider le vol d’un collier.

Au-delà de l’enquête autour du bijou disparu, qui n’a d’intérêt que pour les situations croquignolettes dans lesquelles elle met le personnage principal, le véritable sujet de la série est évidemment celui du grand âge et de ce que chacun d’entre nous est amené à faire de ses derniers moments sur Terre. En dépit d’un tableau très édulcoré de ce que peut être un Ehpad, même de luxe, la série touche souvent juste lorsqu’elle confronte Charles, qui vient lui-même de perdre son épouse des suites de la maladie d’Alzheimer, à sa propre fin.

Soutenu par d’impeccables rôles féminins – dont Stephanie Beatriz dans le rôle de la gérante de l’établissement, qui rend discrètement hommage au travail quotidien des aidants –, le personnage donne un joli maintien à une série qui dépasse, dans ses meilleurs moments, le cadre très convenu de la plateforme. Au. F.

« Get Millie Black » : un polar exotique, entre Scotland Yard et la Jamaïque

Auteur à succès de romans qui ont pour sujet l’histoire tourmentée de la Jamaïque, où il est né, Marlon James est le créateur et scénariste de cet ambitieux polar coproduit par la BBC et HBO, brillamment interprété par Tamara Lawrance, révélation de la saison 2 de Time (actuellement visible sur Canal+), dans laquelle elle joue une mère infanticide. Dans le costume de Millie Black, elle est une jeune policière qui a fui la Jamaïque et une enfance malheureuse pour intégrer Scotland Yard. Forcée de rentrer sur l’île et d’y intégrer les forces locales, elle se voit confier une enquête complexe autour de la disparition d’un jeune garçon.

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