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Pour la deuxième fois cette année, le conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), réuni à Vienne, a voté, dans la nuit du jeudi 21 novembre, une résolution exigeant que la République islamique d’Iran améliore « de toute urgence » sa coopération avec l’agence sur son programme nucléaire. Soumise par le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne (E3), en coordination avec les Etats-Unis, cette résolution demande à l’AIEA un « rapport exhaustif » sur les activités nucléaires de l’Iran.

Elle exige également un retour de Téhéran aux limites prévues par l’accord de Vienne de 2015 sur le nucléaire iranien (JCPOA pour Joint Comprehensive Plan of Action – « plan d’action global conjoint »), notamment concernant l’enrichissement de l’uranium, ainsi qu’une acceptation de mesures renforcées de surveillance par les inspecteurs onusiens. Cette initiative vise à accroître la pression sur l’Iran dans un contexte d’escalade des tensions militaires entre Téhéran et Israël, tout en incitant la République islamique à lancer de nouvelles négociations sur son programme nucléaire controversé.

Selon Londres, Paris et Berlin, l’Iran dispose déjà d’assez d’uranium hautement enrichi pour produire « quatre armes nucléaires » et son comportement constitue une « menace pour la sécurité internationale et le système mondial de non-prolifération ». La résolution a été approuvée par 19 des 35 membres du Conseil. La Russie, la Chine et le Burkina Faso ont voté contre, tandis que 12 pays se sont abstenus.

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Peu après le vote, les autorités iraniennes ont réagi. Dans un communiqué conjoint, le ministère des affaires étrangères et l’Organisation de l’énergie atomique iranienne ont annoncé l’activation de nouvelles centrifugeuses avancées destinées à l’enrichissement de l’uranium. S’exprimant devant les journalistes, Mohsen Naziri-Asl, ambassadeur de l’Iran auprès des Nations unies à Vienne et de l’AIEA, a qualifié l’adoption de cette résolution de « regrettable », affirmant qu’elle intervient à un moment où « de bonnes promesses avaient été faites » lors de la récente visite du directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, à Téhéran.

Intensifier les pressions diplomatiques

Lors de ce déplacement, du 13 au 15 novembre, ce dernier avait noté que l’Iran avait amorcé des démarches préliminaires pour stopper l’augmentation de ses réserves d’uranium enrichi à 60 %. Il avait salué cette mesure comme un pas « concret », tout en mettant en garde contre une « escalade inutile des tensions » en parlant du projet de la résolution. Il avait également mentionné l’augmentation importante des réserves d’uranium enrichi à 60 % de l’Iran qui désormais s’élèvent à 182,3 kg, contre 17,6 kg lors du rapport précédent, en août.

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