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Histoires Web dimanche, novembre 17
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Brut de décoffrage

Les Américains sont-ils dingues ? Disons qu’ils sont différents. Cinq jours après la victoire de Donald Trump dans la course à la Maison Blanche, de fringants supporteurs originaires de The Villages, une ville de Floride où ne vivent que des retraités, se sont rassemblés sur un parking pour passer un après-midi de folie. Au programme de ce joyeux événement, une tailgate party, une fête organisée autour de coffres de voiture remplis de boissons alcoolisées, suivie d’un golf cart rally, soit la lente, mais fière, déambulation d’un cortège de voiturettes de golf. Différents, disions-nous.

Bannière déployée

Pour assister à la fête, madame s’est largement accessoirisée. Outre une visière bleue lourdement lestée de drapeaux américains, elle a posé sur son nez un véritable monument de style. Dessinées en 1952 par l’opticien Raymond Stegeman et commercialisées quatre ans plus tard, les Ray-Ban Wayfarer ont en effet traversé les époques sans vieillir. Le plus fou est qu’elles ont, dès l’origine, été conçues pour cela : avec ce modèle, Ray-Ban avait en effet pour ambition affichée de s’inscrire dans la même veine, ­indémodable, qu’un ­fauteuil Eames ou une Cadillac Tailfin.

Gloire au messie

Mais, sur madame, l’élément le plus intéressant est le tee-shirt. Le slogan « Jesus is my savior, Trump is my president » est en effet devenu, au fil du temps, un grand classique, repris sur de nombreux objets à la gloire du président réélu. Il illustre l’étonnante popularité de Trump parmi les catholiques américains. Celui-ci a en effet réussi à faire oublier une vie dissolue et une absence totale de pratique religieuse, pour recueillir près de 60 % des voix des 54 millions d’électeurs catholiques du pays (soit un électeur sur cinq), un record pour un candidat républicain depuis 1984.

Chapeau bas

Continuons l’inventaire. Au second plan, un homme porte une casquette pro-Trump d’inspiration camouflage. Derrière lui, une dame se distingue, elle, par son cow-boy hat. Egalement barré d’un retentissant « Trump 2024 », le couvre-chef en question se caractérise par ses habituels bords relevés. Mais pour quelle raison les bords des chapeaux de cow-boy sont-ils ainsi relevés ? C’est technique mais tout à fait logique : cela permet d’éviter que le lasso vienne cogner la coiffe en plein lancer.

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Instant décisif

Enfin, notons la présence de ce drapeau imprimé d’une photo de Donald Trump prise quelques instants après sa tentative d’assassinat, à Meridian, en Pennsylvanie, le 13 juillet. Celle-ci est signée du photographe américain Evan Vucci, un reporter de guerre habitué de l’Afghanistan et de l’Iran. Ce jour-là, au meeting de Donald Trump, expliquera-t-il plus tard, c’est précisément sa familiarité avec le bruit des détonations qui lui a permis de garder son calme pour continuer à photographier la scène, et réaliser ainsi cette image, désormais passée à la postérité.

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