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Histoires Web samedi, novembre 16
Bulletin
  • Richard Strauss – Jacques Ibert
    Don Quixote – Le Chevalier errant

Amihai Grosz (alto), Jian Wang (violoncelle), Orchestre national de Lyon, Nikolaj Szeps-Znaider (direction).

Poème symphonique conçu, en 1896, sur la base de « folles variations », selon les dires du compositeur, le Don Quixote de Richard Strauss invalide le concept de « triste figure » associé au héros de Miguel Cervantès. Cette partition aux multiples facettes pourrait accompagner des scènes de cinéma muet, de cartoon voire de film hollywoodien dans un registre spectaculaire. Dirigé par un chef, Nikolaj Szeps-Znaider, qui ne lutte pas contre les moulins instrumentaux mais les fait tourner avec une vertigineuse maestria, l’Orchestre national de Lyon réalise une interprétation flamboyante en compagnie des deux solistes d’une grande distinction qui représentent Don Quichotte (le violoncelliste Jian Wang) et Sancho Panza (l’altiste Amihai Grosz). Plus sensible à l’humanité (guitare) et à la mélancolie (saxophone) des personnages, la superbe suite symphonique tirée, en 1952, par Jacques Ibert du Chevalier errant (ballet composé sur un argument d’Elisabeth de Gramont) succède idéalement à la féerie straussienne. Pierre Gervasoni

Channel Classics/Outhere Music.

  • Edward Elgar
    Concerto pour violon

Vilde Frang (violon), Thomas Hoppe (piano), Deutsches Symphonie-Orchester Berlin, Robin Ticciati (direction).

Pochette de l’album « Concerto pour violon » d’Edward Elgar par Vilde Frang.

Créé le 10 novembre 1910 à Londres par Fritz Kreisler sous la direction du compositeur, le Concerto pour violon d’Elgar, œuvre au lyrisme intense, est considéré comme l’un des plus périlleux du répertoire. Vilde Frang y est d’autant plus attendue que sa discographie exemplaire (concertos de Prokofiev et de Sibelius, de Tchaïkovski et de Nielsen, de Britten et de Korngold, ou encore de Beethoven et de Stravinski) est à l’aune du talent de la prodige norvégienne, qui débuta sa carrière à 12 ans sous la baguette de Mariss Jansons. La violoniste survole sans difficulté les multiples chausse-trapes d’une partition qu’elle sert avec une ardeur lyrique, un souffle rayonnant et une spontanéité renversante. Au pupitre, le chef londonien, Robin Ticciati, encourage et soutient avec un sens parfait de couleurs des pupitres berlinois de grande classe. En complément, une courte pièce de 1913, Carissima (initialement pour orchestre), dont l’adaptation pour violon et piano (celui, tout en délicatesse, de Thomas Hoppe) est une merveille. Marie-Aude Roux

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